11 mai 2014
Lydie Solomon dans : « Que deviennent les enfants prodiges ? » au Journal de 20 heures de France 2, présenté par Laurent Delahousse, le 11 mai 2014.
“Sur son piano, Lydie Solomon a gardé cette partition, un morceau de Beethoven qu'elle joua pour la première fois à l'âge de 10 ans.
- Vous voyez toutes les barres qu'il y a ici ? Ça veut dire que c'est des notes très rapides : plus il y a de barres, plus c'est des notes rapides… Donc là c'est très rapide. Ça fait 20 ans que je n'ai pas touché cette partition…
[extrait de la Sonate Pathétique de Ludwig van Beethoven : Lydie Solomon, piano]
Pour la jeune femme, tout est allé très vite : premier cours de piano à 5 ans… ici, avec sa mère. A 13 ans, elle joue devant 1500 personnes !
- Et vous voyez, là je porte une robe rouge. Donc ça c'est la robe que ma mère est allée acheter en Angleterre pour moi. Et le concerto, c'est le concerto qu'a choisi mon père ! Mais, ce moment m'a appartenu, quand même…
Trop de pression, une compétition permanente, à 25 ans Lydie Solomon craque, annule tous ses concerts : trois ans de pause nécessaires pour reprendre le chemin des studios.
- J'ai dit : là il faut vraiment que je fasse un break pour savoir si ce qui me pose problème, c'est le piano, ou c'est tout ce qu'il y a autour. On est fasciné par les enfants prodiges et on a un peu tendance à projeter des fantasmes d'adulte sur les enfants qui n'existent plus par eux-mêmes
[extrait de Smutna Rzeka de Julian Fontana : Lydie Solomon, voix et piano]
Aujourd'hui elle enregistre son deuxième album. Elle a choisi chaque morceau. Piano rime désormais avec plaisir uniquement.
[extrait de Smutna Rzeka de Julian Fontana : Lydie Solomon, voix et piano]”
Reportage de Chloé Buffard dans le Journal de 20 heures de France 2, 11/05/2014