Lydie Solomon Pianiste

Lydie Solomon apporte de l'harmonie aux Beaux-Arts – El Universal

22 septembre 2014

La pianiste française a donné un récital à la Salle Manuel M. Ponce

« Un grand sens du rythme et de l'harmonie, une technique délicate et une mémoire millimétrique, voici ce qu'a montré la pianiste française Lydie Solomon durant le concert qu'elle a donné à la Salle Manuel M. Ponce du Palais des Beaux-Arts [Palacio de Bellas Artes].

Devant un public qui avait presque rempli l'enceinte, parée d'une robe de couleur rouge, la jeune instrumentiste née en France, à Paris, fut accueillie sous les applaudissements du public, comme après chacune de ses exécutions, pour finir par une ovation qui l'amena à donner un rappel.

La pianiste a montré de la délicatesse dans chacune des pièces qui l'exigeaient, de la force dans celles qui le demandaient, et à chaque instant une harmonie et un rythme musicaux qui permettaient de ressentir le message que voulaient transmettre leurs auteurs.

Le concert, intitulé « Eldorado. De Padre Antonio Soler à Piazzolla », le deuxième donné dans cette ville – le premier ayant été donné la veille au Musée d'Art National [Museo Nacional de Arte] – fut une manifestation de son goût pour la musique espagnole et latino-américaine.

Dans la première partie elle a interprété « Fandango », de Antonio Soler (1729-1783) ; « Sonate de Scarlatti n° IX », de Enrique Granados (1867-1916) ; « Malagueña », de Isaac Albéniz (1860-1909) ; « La puerta del vino », de Claude Debussy (1862-1918) ; « La alborada del gracioso », de Maurice Ravel (1875-1937), et « Malagueña », de Ernesto Lecuona (1895-1963).

Après l'entracte, la gâterie musicale s'est poursuivie avec « India », de José Asunción Pérez, pièce que la chanteuse – car elle l'est également, ainsi qu'actrice – a débutée par une chanson brève, pour continuer avec « Invocation », composée par la pianiste en personne.

Puis ont succédé « Meditación », de Carlos Chávez (1899-1972) ; « Perdido », de Lydie Solomon (1982) ; « El nido ausente op. 50 », de Julián Aguirre (1868-1924) ; et  « Puck arrabal », de Astor Piazzolla (1921-1992).

Lydie Solomon a commencé à jouer au piano à six ans. A sept ans elle a été admise à l'Ecole Normale de Musique de Paris et à 11 ans elle a remporté plusieurs prix nationaux : Steinway, Claude Kahn et Saint-Nom-la-Bretèche, entre autres.

Elle a de même obtenu le Grand Prix d'Honneur au Concours de Radio France, ce qui lui a donné l'opportunité de donner pour la première fois un concert avec orchestre, l'Orchestre National de la Garde Républicaine, à la salle Olivier Messiaen de Radio France.

A 12 ans elle a joué pour la première fois à l'étranger, au Printemps Musical de Silly, en Belgique, et a poursuivi ses études au Conservatoire Supérieur de Musique où elle a obtenu, à 14 ans, le Premier Prix de Perfectionnement à l'unanimité et avec les Félicitations.

Elle s'est produite avec plusieurs orchestres en Corée du Sud, en France, en Belgique et en Espagne, et compte trois productions discographiques : « Harmonie », « Eldorado. De Padre Soler à Astor Piazzolla » et « De Chopin à Cuba », dans lesquelles transparaît clairement son goût pour la musique espagnole et latino-américaine. »

El Universal, Cultura, 22/09/2014

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