Lydie Solomon Pianiste

Lydie Solomon : femme-orchestre devant le piano – Nice-Matin

5 août 2016

« Interview – Pianiste, comédienne, écrivain… La jeune virtuose multiplie les casquettes et déborde de projets. Dans sa famille antiboise, elle prépare une rentrée où l'on ne verra qu'elle »

« Vous avez peut-être déjà aperçu son sourire au cinéma ou dans la série Profilage sur TF1. Pianiste-concertiste, comédienne, chanteuse et écrivain, Lydie Solomon se ressource en famille à Antibes avant d'entamer dans quelques jours un véritable marathon de concerts qui témoignent d'une carrière atypique. Elle nous parle de son itinéraire et de ses projets.

Pourquoi aimez-vous Antibes ?


Je suis beaucoup venue ici avec mes parents et j'y reviens au moins une fois par an avec mon mari – qui est aussi mon manager – et notre petite fille de deux ans Ernestine. Même si je travaille tous les jours mon piano, je savoure la proximité de la mer et ce parfum de vacances.

Quel est votre parcours ?


Mes parents étaient mélomanes et j'ai montré tout de suite des dispositions pour la musique et le piano que j'ai commencé à l'âge de deux ans. J'avais « l'oreille absolue » (1) et je suis entrée à 5 ans, sur dérogation, à l'école normale de musique de Paris, puis au conservatoire de région à 11 ans et au conservatoire supérieur de Paris dans la classe de Jacques Rouvier à 15 ans. Après mon prix, j'avais envie de voir autre chose. J'ai pris des cours de théâtre : cela m'a passionnée et j'ai féquenté le cours Florent. En même temps, j'ai fait l'Essec… tout en continuant les concerts. C'est là qu'en 2009, le metteur en scène Yvon Marciano m'a offert mon premier rôle au cinéma dans le film Vivre, dans lequel je jouais le rôle d'une pianiste dans ses joies et ses souffrances. On m'a ensuite invitée à interpéter une criminologue au profil très particulier dans Profilage. J'ai même tourné des publicités avec Jacques Audiard !

Comment arrivez-vous à mener de front toutes vos activités ?


J'ai une grande capacité de travail. Je ne perds jamais une seconde et pas une de mes journées n'est identique à la précédente. Le piano et la musique sont au centre de mes activités, mais l'écriture est aussi importante pour moi. J'ai une réflexion profonde sur l'homme et sur l'interprétation. Mais je n'ai rien publié encore ! J'anime aussi des concerts séminaires, destinés aux chefs d'entreprise, dans lesquels je parle de mon expérience de concertiste autour des thèmes de la qualité, de la performance et de l'excellence. Toujours avec environ 85 % de musique et 15 % de présentation sur un mode poétique.

Vos projets ?

Je vais donner des récitals sur le thème Euromantique 2016. Des compositeurs s'y affrontent comme Ravel pour la France, Stravinsky pour la Russie, Wagner et Bach pour l'Allemagne. Je vais aussi aborder des concerts d'orgue avec un programme consacré à Franck, Haendel, Bach, Widor et Liszt sur l'orgue Dom Bedos de 1760 de Castelnau-Magnoac dans les Hautes-Pyrénées. C'est un instrument extraordinaire. Nous animerons ensuite une série de trois conférences-concerts sur Nietzsche et la musique avec Michel Onfray dans le cadre de son Université Populaire du Goût. Plus des concerts à Paris, Bruxelles, Tarbes…

Qu'est-ce qui vous motive ?

J'aime célébrer la vie, l'amour et délivrer à travers la musique un message d'espérance. Ce qui est important, c'est la rencontre.

PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DEPETRIS
1. L'oreille absolue est l'aptitude à reconnaître, à l'écoute du son, la ou les notes de musique correspondantes. »

Nice-Matin (Philippe Depétris), 05/08/2016

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