Lydie Solomon Pianiste

“Qu’on se le dise !” – JazzBox Radio International (part 2)

5 octobre 2024

Jacques Thévenet : « Avec Lydie Solomon, chanteuse et pianiste, notre invitée à JazzBox. JazzBox qui sera en replay mardi, mercredi et vendredi à la même heure, à 17 heures, à bord de JazzBox Radio International. Jacques Thévenet en votre aimable compagnie, et surtout en une autre aimable compagnie, la vôtre et celle de Lydie Solomon. Thierry Lier est dans les parages, d'ailleurs, je l'aperçois là-bas… Il va peut-être nous dire un petit mot, je vais ouvrir un autre micro. Il vient quand il veut. Voilà on a entendu le déclic du micro. Salut Thierry, bienvenue à toi ! Mets le casque… il y a un peu de bruit, c'est le direct… »

Thierry Lier : « Bonjour, bonjour à tous, bonjour Jacques. Je dis pas bonjour à Lydie, je lui ai déjà dit bonjour ce matin… »

Jacques Thévenet : « Assieds-toi… Voilà, sois à ton aise. Bien, on parlait de toi un petit peu parce que tu interviens très souvent sur l'album au piano, n'est-ce pas ? »

Thierry Lier : « Je lui ai piqué le piano ! »

Jacques Thévenet : « Voilà ! Mais sur d'autres titres tu en joues, quand même… »

Lydie Solomon : « Sur, justement, la version « Little moon », version avec violoncelle, c'est moi qui joue. Mais tu vois, l'idée c'était vraiment de changer tous mes repères, de changer de paradigme. Donc là, passer du piano à la voix, pour moi, c'était vraiment un grand voyage ! Je devais partir de trente centimètres du piano, donc Thierry est au piano la majorité du temps. »

Thierry Lier : « Mais tu joues aussi sur l'introduction de « Blindness is over », le concerto de Grieg. »

Lydie Solomon : « Exact, oui, l'introduction du morceau qu'on a entendu juste avant. »

Jacques Thévenet : « Bien ! Alors, excusez-nous pour le son parce qu'il y a un petit retour… je ne sais plus d'où est-ce qu'il vient mais je crois savoir pendant qu'on va écouter un autre titre. On va régler tout ça ! Et, alors, toi aussi pendant quinze ans tu as arrêté de jouer du piano… Alors tu as pu retrouver les automatismes, comme on refait du vélo… bon finalement on reprend les habitudes ! »

Thierry Lier : « C'est une très bonne description, Jacques. Effectivement dès que j'ai retouché le piano c'était comme avant, comme si je ne l'avais pas quitté. Après, j'ai eu un bon maître, un excellent maître en la matière, qui était Michel Sardaby, ce très, très grand musicien qui nous a quittés en décembre de l'année dernière… »

Jacques Thévenet : « Ouais… »

Thierry Lier : « … et qui a été vraiment mon maître. On s'était rencontrés en 1979… j'ai pris ma première leçon avec Michel… »

Jacques Thévenet : « Il y avait un beau piano chez lui. »

Thierry Lier : « Il y avait un beau piano, il y avait un Pleyel modèle F qui était excellent, qu'il chouchoutait, qui était le piano de son papa, à Fort-de-France en Martinique… peut-être si je prends ce micro c'est peut-être mieux, non ? »

Jacques Thévenet : « Ben… ouais, peut-être. Allez ! Voilà je coupe un micro… oui, c'est peut-être ce petit micro qui nous causait des soucis. Voilà, ça va mieux ! »

Thierry Lier : « Donc c'était le piano sur lequel Michel avait appris à jouer, enfant, que son papa avait fait venir de la Maison Pleyel à Fort-de-France en Martinique, et qu'il a ensuite ramené à Paris, et que Michel avait gardé chez lui, jusqu'au bout. Et donc, c'était un piano… ben c'est là-dessus que j'ai appris à jouer vraiment du jazz. Parce qu'au début je croyais savoir jouer du jazz et puis je me suis rendu compte qu'il fallait… c'était pas juste réviser mes gammes, c'était plus profond que ça. »

Jacques Thévenet : « Et c'était un véritable temple de la musique, chez lui, parce que déjà d'entrée, il fallait se déchausser… Vous vous souvenez de ça ? »

Thierry Lier : « Ah il fallait se déchausser, et puis tout était… il était très… bon c'était un artiste dans toutes ses dimensions. C'est-à-dire, c'était pas juste un musicien, c'était un artiste dans la vie, et puis il avait fait l'Ecole Boulle. Donc il était… c'est lui qui avait… tous les meubles qui étaient chez lui, c'est lui qui les avait dessinés et fabriqués lui-même. »

Jacques Thévenet : « D'accord… »

Thierry Lier : « Il avait une conception de l'esthétique, c'était très épuré chez lui, et c'était très simple… Lui, ce qu'il voulait, c'était le silence pour pouvoir créer. Quand il y avait beaucoup de choses, d'objets… de choses, ça l'encombrait, et donc c'était… Quand on rentrait chez lui, c'était déjà le début de la leçon : on avait franchi le seuil, on enlevait les chaussures, et ça y est, ça avait démarré… même si on n'avait pas encore touché le piano. »

Jacques Thévenet : « Il était autoritaire, quand même, auprès des artistes… enfin de ceux à qui il a enseigné, du moins, je pense… »

Thierry Lier : « Alors, il était exigeant. »

Jacques Thévenet : « Exigeant ! Voilà, c'est ça, c'est le mot. »

Thierry Lier : « Lui, il disait : un musicien – n'importe quel musicien, de n'importe quel type de musique – à partir du moment où il est devant son instrument ou sa voix, et qu'il va faire quelque chose avec, il a un devoir d'expression qui est une responsabilité. Et donc il avait autant d'exigence avec ses élèves, ou avec les musiciens qui l'accompagnaient, qu'avec lui-même. Donc c'était… et du coup, moi j'ai appris… mais énormément de choses, j'ai passé des journées entières avec lui, à… Il avait une méthode qui n'était pas une méthode, comme il disait, une démarche. Il voulait, en fait, arriver à mettre dans un livre toute sa science de l'enseignement. Et donc j'ai passé des heures avec lui à écrire, à réécrire, etc… Et j'ai énormément appris, parfois peut-être plus en réfléchissant avec lui, en discutant, qu'en passant des heures au piano ! Donc c'était… il m'a énormément, énormément, énormément appris. J'ai été très attristé de son départ, mais sa musique continue à vivre… »

Jacques Thévenet : « Tout à fait, il a eu un immense parcours artistique. »

Thierry Lier : « Oui, il a joué avec les plus grands, il a enregistré avec les plus grands, il était respecté par les plus grands. Et donc c'était pour moi une chance incroyable. Et donc, tu parlais du vélo : ben j'ai eu un bon prof de vélo, parce qu'effectivement je tombe jamais, même si je joue pas beaucoup au piano, je touche une note et ça y est, ça revient, quoi, j'ai les réflexes. »

Jacques Thévenet : « Bien, pour conclure sur… deux mots autour de Michel Sardaby, quand même parce que j'ai eu le plaisir de l'inviter à JazzBox aussi. Ç'a été un grand honneur, et j'ai trouvé que c'était quelqu'un de très humble. En même temps il ne manquait pas d'humour malgré cette carapace de monsieur très sérieux, pour la musique en tout cas, et il était tout à fait ouvert, très ouvert, même ! Très cool. »

Thierry Lier : « Très ouvert, et quand on allait chez lui, qu'on y passait une journée, ben évidemment il faisait la cuisine. Alors il était aussi artiste, aussi dans la cuisine que dans toutes ses… la musique, l'architecture, la peinture, le dessin, et c'était un régal. Je me souviens de musiciens… il avait fait venir des musiciens américains, ils avaient joué au Duc des Lombards. Il y avait un batteur qui s'appelait Dion Parson, et puis un saxophoniste dont j'ai oublié le nom, et quand il leur avait fait un curry de poulet de chez lui, là, ils se sont régalés, ils étaient là : « Michel, it's so good, this is music ! ». Ils étaient là, c'était vraiment… donc c'était une expérience plus qu'enrichissante. C'était vraiment une personne, une personnalité absolument incroyable. »

Jacques Thévenet : « Tu vas nous donner faim, là ! Alors, on va écouter un autre titre de l'album « Qu'on se le dise ! », n'est-ce pas ? Avec Lydie Solomon et toi-même, donc Thierry Lier aux chansons. Et, alors… bon, là il y a du featuring, hein, il y a John Betsch, Darryl Hall, Remilson Nery, Nicolas Rageau, Pablo Nemirovsky, et toi-même Thierry Lier, qui entourent Lydie Solomon. Lydie, qui nous parlait tout à l'heure d'un titre sur lequel on va revenir, et écouter surtout, « In the midst of life », c'est ça ? »

Lydie Solomon : « Oui c'est ça. »

Jacques Thévenet : « On l'écoute maintenant ou tu nous en dis encore un… »

Lydie Solomon : « Laquelle tu nous réserves ? Il y en a deux. »

Jacques Thévenet : « La plage 11. »

Lydie Solomon : « Plage 11, alors… »

Jacques Thévenet : « Celle dont tu nous avais parlé tout à l'heure. »

Lydie Solomon : « Exactement. »

Jacques Thévenet : « Voilà. Ah c'est vrai que je l'avais pas calée. Donc, voilà, ça va arriver tranquillement. Et ça vient, tout de suite… »

« In the midst of life » : Lydie Solomon (vocal), Thierry Lier (piano), Darryl Hall (double bass}, John Betsch (drums)

In the midst of life, We're in death, the mist of souls.
In the wind, a dream Caresses the flower of dawn.

There's a moonlight beam Glowing too gloom,
In the night, a star Blows to my heart. 

In the midst of life We're in death, the mist of souls.
In the wind, a dream Caresses the flower of dawn.

In the midst of life, We're in death, escape no fear.
We're in death, believe the truth. We're in death, the haze of love.

Jacques Thévenet : « Voilà, toujours à l'écoute de JazzBox, en direct, et depuis 17 heures jusqu'à 18 heures comme chaque samedi, et en replay mardi, mercredi et vendredi. Nous serons encore très heureux de redécouvrir les titres de l'album « Qu'on se le dise ! » de Lydie Solomon et de Thierry Lier… J'ai toujours eu la langue qui tremblait quand je prononçais ton mot… ton nom parce que je le disais autrefois Thierry Lier [lire], un peu à l'anglaise, quoi… J'espère que tu me pardonneras. »

Thierry Lier : « Non mais j'ai l'habitude parce que quand j'étais à l'école on m'a appelé par tous les… par toutes les prononciations. Donc il y avait Lier [lire], c'est une origine flamande, en fait, voilà… »

Jacques Thévenet ! « Voilà. Donc c'était bien prononcé ! »

Thierry Lier : « C'était bien prononcé mais en fait on a toujours prononcé Lier [lière] en France, mais j'avais un prof de dessin qui m'appelait Lier [lié]… Mais il arrêtait pas de me dire : « mais vous êtes fou à lier ! ». Je préfère encore Lier [lire] ! »

Jacques Thévenet : « Quoique dans la musique, c'est bien d'être fou un peu… »

Lydie Solomon : « Et… ou alors Seule-au-monde. Moi, c'était Seule-au-monde, Lydie Seule-au-monde ! C'est pas mal, ça non plus… »

Jacques Thévenet : « Bien. En tout cas… alors cette pochette, vous pouvez m'en parler, parce que… et puis de l'album, comment on se le procure, si on peut se le procurer dans le commerce, de quelconque façon ? Dites-moi tout. Thierry… Lydie… »

Lydie Solomon : « Alors, comment se le procurer ? Par deux moyens. »

Jacques Thévenet : « Ouais. »

Lydie Solomon : « Par mon site internet : www.lydie-solomon.com, et puis, après mes concerts. Quand je suis en représentation, à la fin des concerts je dédicace mes albums, dont « Qu'on se le dise ! ». »

Jacques Thévenet : « Donc là aussi, ça a bien repris, les concerts, hein ? »

Lydie Solomon : « Ben ça s'est jamais arrêté, c'est-à-dire que ça a changé de forme… »

Jacques Thévenet : « Parce que tu as quand même pas mal voyagé… »

Lydie Solomon : « Voilà. »

Jacques Thévenet : « Cuba, je crois, le Mexique, enfin… »

Lydie Solomon : « Exact. Et Cuba, d'ailleurs, c'était juste après « Harmonie », la maman de « Qu'on se le dise ! ». Cuba, le Mexique, oui, les Emirats Arabes… »

Jacques Thévenet : « Tu as pu aller jouer en Corée du Sud ? »

Lydie Solomon : « J'ai joué en Corée du Sud, également. »

Jacque Thévenet : « Ça a dû te faire plaisir de retrouver ce pays, non ? »

Lydie Solomon : « Oui bien sûr… que, lui non plus, j'ai jamais vraiment quitté, puisque j'y suis allée régulièrement pour des tournées… »

Jacques Thévenet : « D'accord. »

Lydie Solomon : « Après, parfois, pendant un grand laps de temps je n'y retournais pas, donc à chaque fois que j'y retourne, bien sûr, c'est une grande émotion, hein… Parce que c'est quand même la moitié de mes racines. »

Jacques Thévenet : « Et puis, bon, les gens ont une éducation musicale, pour ainsi dire, là-bas, je crois. Beaucoup sont mélomanes. »

Lydie Solomon : « Oui, ils sont très mélomanes, et puis surtout, ils regardent très à l'ouest. Tout ce que fait l'occident, ça… »

Jacques Thévenet : « Ça leur plaît ? »

Lydie Solomon : « Ça les attire, ça leur plaît, ils veulent le reproduire, ils veulent se l'approprier, aussi, donc… Bon, la musique classique en particulier, c'est un univers qu'ils voulaient vraiment pénétrer, comprendre et dans lequel ils voulaient être performants, donc il y a de grands artistes, là-bas, aussi. »

Jacques Thévenet : « Alors, ah ben tiens, justement ça serait bien d'écouter « Mon voyage », comme on parlait de voyages… »

Lydie Solomon : « Exactement ! »

Jacques Thévenet : « Et tu vas nous en dire un mot, avant de… de l'écouter. »

Lydie Solomon : « « Mon voyage »… Ah oui je peux en dire un mot, parce que ça, justement, c'est drôle que tu me demandes… La genèse de cette chanson est intéressante. J'étais en Bretagne et j'ai composé cette chanson… j'avais pas de piano, là-bas, donc j'étais vraiment en mode déconnexion totale, face à la mer… »

Jacques Thévenet : « C'est poétique, comme coin, en plus ! »

Lydie Solomon : « Exactement. Alors l'iode… je dis à tous ceux qui cherchent des idées musicales : faut aller respirer l'iode. Parce que, en respirant l'iode, eh bien, écoute, j'ai imaginé cette chanson, le texte, la musique, l'arrangement, les harmonies… Tout m'est venu de manière limpide, comme si j'avais un piano sous les doigts, alors que j'avais pas de piano sous les doigts ! Et en rentrant à Paris, je n'ai eu qu'à prendre en dictée ce que j'avais entendu dans ma tête en Bretagne. Donc c'est une chanson qui est née vraiment totalement dans mon imagination et dans le silence de ma tête, et qu'après on a mise en forme, avec Thierry, John et Darryl. Et comme je te l'ai dit tout à l'heure, comme on a fait beaucoup de prises live, à chaque fois en fait, les musiciens apportaient leur pierre à l'édifice de la prise, en disant : « ben tiens on pourrait faire ça, on pourrait faire un arrangement différent ». Donc on va voir, après le deuxième couplet, Darryl a eu une super idée de changer un peu quelque peu la rythmique… On va l'entendre. »

Jacques Thévenet : « Alors, avant de l'entendre, juste une question à propos de John Betsch ? Je crois qu'il est retourné aux Etats-Unis… »

Lydie Solomon : « Oui. C'est une triste histoire. Je te parlais tout à l'heure de cette fête familiale où on s'était retrouvé… Donc le seul qui manquait à l'appel, c'était John, effectivement, qu'on aime beaucoup, beaucoup, et s'il nous écoute, on l'embrasse chaleureusement… »

Jacques Thévenet : « On pense beaucoup à lui, oui… »

Lydie Solomon : « Exactement. C'est un des meilleurs musiciens au monde, de jazz. Ça faisait trente ans qu'il était en France, et en fait il a eu… pas un accident de trottinette, mais il s'est… il a vu une trottinette qui fonçait sur lui il y a… c'était pendant le Covid, donc c'est il y a quatre ans, il a voulu l'éviter, et donc il a fait un geste brusque, il est tombé en arrière : traumatisme crânien… Je pense qu'il a… voilà, il était un peu déprimé par cette… ce qu'il lui est arrivé. Il a eu beaucoup de mal à s'en remettre. Sa fille s'est beaucoup occupée de lui. J'ai eu surtout des nouvelles par Darryl Hall, qui m'en donnait. Et du coup il est retourné vivre en Floride, dans sa Floride natale. »

Jacques Thévenet : « Et comment il va, maintenant ? »

Lydie Solomon : « Alors, j'ai pas de nouvelles récentes. Je sais que pendant longtemps il a quand même eu des séquelles. Là, je n'ai pas de nouvelles récentes, mais j'espère que… on prie pour qu'il aille mieux. »

Jacques Thévenet : « C'est pas une bonne nouvelle. OK, bon, enfin, on pense bien à John, John Betsch… »

Lydie Solomon : « D'accord. »

Jacques Thévenet : « … qui nous manque beaucoup mais il est toujours là, en Floride, c'est le principal. Il est chez lui, il retrouve ses racines, quelque part… »

Lydie Solomon : « Exactement. »

Jacques Thévenet : « … et le jazz, toujours. Donc, tu vas nous rappeler le titre que nous allons écouter, à présent ? »

Lydie Solomon : « « Mon voyage ». »

Jacques Thévenet : « « Mon voyage », voilà. »

« Mon voyage » : Lydie Solomon (vocal), Pablo Nemirovsky (bandoneon), Thierry Lier (piano), Darryl Hall (double bass}, John Betsch (drums)

Quand tu m'as approchée pour la première fois posant ce regard à fois tendre et plein de doutes
Je me suis cachée derrière ce masque moqueur j'ai eu peur que tu lises dans mon cœur ma souffrance
Tu m'as demandé pourquoi j'avais un œil si rieur, et l'autre si triste

Nous avons marché au bord du lac et nos épaules se frôlaient tu m'enveloppais de ta douceur
Dans un timide murmure tu m'as dit que ma force fragile me rendait à tes yeux belle
Tu n'as pas eu peur de moi non tu ne m'as pas jugée tu m'as respectée

Pourquoi l'enfant pleure-t-il toutes les nuits
Pourquoi ne suis-je pas une femme
Pourquoi suis-je si petite

Por qué, por qué llora niña, por qué me miras así, como se fuera un fantsma
No me dejes, no te juro, te apagara mis tormentos
Por qué, por qué llora niña, por qué me miras así, como se fuera un fantsma
No me dejes, no te juro, te apagara mis tormentos

Avant de te rencontrer je ne croyais plus en la vie je croyais qu'elle m'avait abandonnée
Tu m'as appris qu'on pouvait aimer sans détester mon Dieu j'ai honte j'étais tellement naïve
Tu m'as prise par la main tu m'as montré le chemin de la vraie vie

Mais eu fil du temps notre amour s'est érodé j'ai voulu rattraper nos années perdues à pleurer
Plus j'essayais de regagner ta confiance plus je la perdais je te voyais t'éloigner de moi
D'amour en désillusion de passion en lassitude tel est mon voyage

Pourquoi l'enfant pleure-t-il toutes les nuits
Pourquoi ne suis-je pas une femme
Pourquoi suis-je si petite

Por qué, por qué llora niña, por qué me miras así, como se fuera un fantsma
No me dejes, no te juro, te apagara mis tormentos
Por qué, por qué llora niña, por qué me miras así, como se fuera un fantsma
No me dejes, no te juro, te apagara mis tormentos

Por qué

Jacques Thévenet : « « Mon voyage ». Por qué, por qué… por qué qué, por… »

Lydie Solomon : « Por qué ? Eh oui… »

JazzBox Radio International (Jacques Thévenet), 05/10/2024