Lydie Solomon Pianiste

Lydie Solomon enfant prodige – Télé Scoop/C à vous, France 5

7 mars 2014

« C à vous la suite » sur capture-decran-2014-03-07-a-20-13-52France 5, animé par Anne-Sophie Lapix : Lydie Solomon raconte à Jérôme Béglé ses souvenirs d'enfant prodige. Extrait de l'interview de Lydie Solomon par Jérôme Béglé :

« – Anne-Sophie Lapix : Jérôme, je crois que c'est le moment de nous présenter plus amplement votre invitée.
– Jérôme Béglé : Lydie Solomon, bonjour ! Vous êtes née en 1981, vous êtes pianiste virtuose – on vous écoutera dans quelques instants – et vous avez commencé à jouer à l'âge de 2 ans, ai-je lu. Est-ce qu'à 2 ans on joue soi-même, ou on est fortement poussé, incité, forcé, si j'ose dire, par ses parents ou par son entourage ?
– Lydie Solomon : J'avoue que je ne me suis pas posé la question, parce que 2 ans, je n'ai aucun souvenir. Tout ce que je sais, c'est que… on m'a raconté, parce qu'évidemment je n'en étais pas consciente à ce moment-là, j'étais attirée par le piano et que le premier air que j'ai entendu, c'était « L'Hymne à la joie » de Beethoven, et je l'ai joué d'oreille…
– Jérôme Béglé : Pas mal !
– Lydie Solomon : … quand j'avais 2 ans, donc là, on m'a mis le grappin dessus, on m'a mis l'étiquette « Prodige » et…
– Jérôme Béglé : Evidemment, vous avez des dispositions que nous autres n'avons pas !
– Lydie Solomon : Voilà.
– Anne-Sophie Lapix : Vous l'avez peut-être joué à la flûte…
– Jérôme Béglé : Ben, à rien du tout !
– Anne-Sophie Lapix : … quand vous étiez à l'école !
– Jérôme Béglé : Peut-être… Vous avez 10 ans quand vous avez donné votre premier concert, votre premier récital. C'était en Belgique. Là, à 10 ans, vous avez un souvenir, c'était un moment agréable, c'était une espèce d'apothéose, ou c'était le train-train quotidien ?
– Lydie Solomon : Ben, le train-train, non, parce que c'était mon premier récital, donc, quand même, il y avait une certaine appréhension. Mais j'ai surtout le souvenir de l'après-concert, c'est-à-dire que, donc, j'ai joué, j'étais très heureuse de jouer devant mon public, mais ce qu'il s'est passé c'est qu'après, par contre, le public m'a couru après pour me demander des autographes. Et je me souviens que je me suis enfui et j'ai grimpé dans un arbre et je suis resté dans l'arbre, comme ça, et ma copine qui venait me chercher : « Viens, Lydie, tu dois sugner des autographes ! » Et moi j'étais sur une branche et je voulais y rester parce que j'avais joué, et toute la partie représentation, com, c'était un peu superflu pour moi.
– Jérôme Béglé : Alors, pourtant, en 2006, il y a une espèce… est-ce que c'est une lassitude ou est-ce que c'est un ras-le-bol, vous vous dites : « Tiens, j'ai envie de faire le Cours Florent », et vous faites le Cours Florent. C'est vraiment parce que vous ne pouviez plus souffrir un piano ou parce que vous vouliez vous donner une deuxième corde, si j'ose dire, à votre arc ?
– Lydie Solomon : En fait, c'est un peu les deux, parce que j'avais besoin de prendre du recul par rapport à ce qui avait été ma passion mais que mon entourage s'est un peu appropriée, parce qu'évidemment quand on est un enfant un peu doué, on le catalogue de prodige et puis on lui met le grappin dessus et on le fait tourner comme un singe savant. Et en fait, c'est cette expérience qui m'a permis de revenir au piano de manière plus authentique. Parce qu'après, quand j'y suis revenue, donc, en 2011, cela a été mon choix libre, et là, plus question qu'on me prive de ma liberté, notamment, je vois que vous montrez cet album… »

Lydie Solomon enfant prodige :Télé Scoop/France 5, C à vous, 07/03/2014 

Vidéo de l'intégralité de l'émission « C à vous la suite » sur France 5 :